Tristes poèmes
L’inconnu pour espoir
C’est assez d’émotions, celles dans la discorde,
A pousser le bouchon, à tirer sur la corde.
J’en ai fait l’addition des douleurs qui me tordent,
J’ai posé démission et mes rêves me bordent.
Quand t’en peux plus d’plus en pouvoir,
Quand t’es perdu soir après soir,
Quand ton vécu peint tout en noir,
Prends l’inconnu pour seul espoir.
J’imagine un meilleur et fais tout pour le faire.
Fais-moi mal, fais-moi peur, je garde ce repère.
J’fais passer les aigreurs en passant des frontières,
Ne comptant plus les heurts, n’écoutant plus colère.
J'ai passé tant de temps,
A espérer en un lendemain meilleur,
J'ai suivi par raison pourtant,
Un chemin tracé, parfois sans couleur.
Aujourd'hui, se dessine un nouvel horizon,
J'en ai pris consciemment la décision,
La traversée sera longue, la mer sûrement agitée,
Je prendrai soin de ne pas blesser les personnes aimées.
Comme un doux voyage sous un toit bleuté,
Et si Toi aussi , tu poursuis ta route,
Moi, je me dois de faire face à la mienne, sans doute,
Le chemin de mon coeur se fera,
Avec mes mots d'amour, je saurai dessiner sans fracas,
Avec sincérité, sérénité et peur aussi,
Un autre paysage encore inconnu aujourd'hui.
Et si les larmes, on le dit, ne sont pas faiblesse,
Je les laisse couler encore un peu,
pour pouvoir accéder a des jours merveilleux
... Etre Moi....
Ce n’était qu’un jour sans
Ce n’était qu’un jour sans, demain ça ira mieux.
Dis comment tu te sens toi qui mouilles tes yeux ?
As-tu aussi un temps cru en toi et en eux ?
Dis-moi ce qui te prend de devenir si vieux !
Ce n’était qu’un jour sans, tu sais ça revient vite,
Mais à quoi tu t’attends ? Laisse aller pour la suite !
Ce n’est pas maintenant qu’il faut prendre la fuite
De tes bons sentiments vers ta rage maudite.
Ce n’était qu’un jour sans, pas de quoi renoncer.
C’était plutôt sanglant, t’as bien cru en crever…
Ce n’était pas méchant mais elle t’a quitté,
Ce n’était qu’un jour sans, pas une vie gâchée.
Ce sentiment qui ment
Amants toujours aimants… pourvu que l’on s’attire
Et qu’on se colle au corps.
Amants soudain distants… attends que l’on s’étire
A rompre le lien mort.
Opposés des envies, accordés des désirs,
Nous nous causons du tort.
Nous sommes déconfits, désireux d’en finir…
Nous en voulons encore.
Il y’a des choses qu’on n’dit pas,
Que bienséance nous censure
Alors je ne les dirai pas
Pour pas passer pour une enflure.
Mais bon comprenne qui comprenne,
Elle me saoule sa rengaine,
A l’amour, oui à lui, ce sentiment qui ment,
Qui se donne à autrui et puis qui se reprend.
A chaque réussite
Le mieux c’est quand j’n’y pense pas,
Pour ça j’occupe mon esprit.
Mais qu’ai-je fait de moi déjà
Pendant ces mois tous froids, tous gris ?
J’ai décuplé ma force vive
Pleurant les larmes de mon corps.
Ça purifie et ça ravive
Car mes espoirs avaient l’air morts.
J’ai fait sans avoir l’air d’y croire
Du mieux dans bien des habitudes,
Du mieux que je commence à voir
Plus souvent dans mon attitude.
La vie ne lasse pas si vite,
Le défi fait passer le temps
Avec à chaque réussite
Le sentiment d’être plus grand.
En fantôme du passé
Je viendrai te hanter et chaque nuit te prendre
Pour t’emmener danser sur notre monde en cendre.
Je ferai du passé ta prison, tes méandres,
A ton présent volé à mon pauvre cœur tendre.
Je laisserai la vie, l’oubli et la folie
Faire ce qu’ils ont dit le jour où t’es partie.
J’inverserai les pôles d’un bonheur usable,
Si tu trouves ça drôle c’est irresponsable.
Je me ferai fantôme, un de plus à ton monde,
A mon présent la môme, au loin des jours immondes.
Ces souvenirs d’errance marquent plus que toi,
Une souffrance immense et puis… tout ça pour quoi ?
Sondez l’humain
Des gens se perdent dans ce monde
Brutal !
Si c’est la merde terre est ronde,
Normal…
Faites le tour et retrouvez votre chemin,
Passez des caps, passez en force s’il le faut.
Faites tout pour mettre la main sur le destin
Sans qu’il dérape et qu’il vous laisse sur le dos.
Des gens s’enlisent dans ces temps
Maudits !
Ça se méprise et ça se sent
Gentil…
Sondez l’humain, je vous implore de l’aimer.
Chercher encore et vous verrez cette évidence,
Ce bout de rien renferme en fait un monde entier
Dont le décor est fait de joies et de souffrances.
Pour la frime
Je m’invente des vies de héros désinvolte,
Je deviens qui je suis, c’est le temps des récoltes.
Je m’invente des mondes et dessine à toute heure,
Au hasard des secondes changeant mes humeurs.
Je cherche mes modèles et imite leurs traits…
Ou j’y reste fidèle ou je change un détail.
Je deviens éternel, mille vies sans regret,
Je reviens, je déferle et revanche est de taille.
Je sors de mes dessins et rentre dans mon corps,
Redis que je deviens, reviens d’entre les morts.
J’affirme qui je suis en apprenant à faire
Sans faire mieux qu’autrui mais plutôt mieux qu’hier.
Je frime et je m’en fous, trop timide et modeste…
Je m’envole aux passions qui m’ont tenu vivant.
Et puis merde après tout silence me déteste !
Je brime tentation d’abandonner maintenant.
Fin de peine
On se raccroche à ce qu’on peut,
Peine aux pensées et larmes aux yeux.
Dis-moi que demain sera bleu
Dès aujourd’hui si tu le veux.
Rêve éveillé me tient debout
Quand m’endormir est impossible,
Mon âme humaine sous les coups
De ce qu’on pense inadmissible.
Mais il faut admettre souffrance,
C’est ça de moins à se cacher,
Ce mal qui ralenti la danse,
Si près toujours de l’arrêter.
Accepter pour comprendre et enfin se défaire
Du poids que peuvent prendre amour, peine et colère.
Ça prend le temps qu’il faut mais rien n’est immuable,
On oubliera bientôt ces choses regrettables.